«Paysans en ville» vise à soulever des réflexions sur notre alimentation et notre rythme de vie effréné dans la société d’aujourd’hui. Notre rapport à l’alimentation a subi une transformation avec les procédés industriels qui ont bouleversé les pratiques de production agricole avec des répercussions néfastes sur la santé de nos terres, notre environnement et nos habitudes de consommation. Ces changements ont joué un rôle dans le développement des maladies chroniques d’origine nutritionnelle, telle que l’obésité. Les chaines de production de plus en plus longues et industrialisées, ainsi que les produits transformés, ont éloigné notre rapport avec la terre qui nous nourrit. Comment retrouver le lien entre terre et assiette? Comment l’architecture peut-elle créer un milieu sensible qui aide à rétablir le lien de l’homme avec la Terre?
«Paysans en ville» propose la diversité environnementale et alimentaire comme hypothèse de design par l’intégration d’un nouveau modèle de production alimentaire durable en ville. Ce modèle permet de rétablir la relation entre la Terre et soi-même par l’intermédiaire de la nourriture. Ce projet prend racine dans le secteur ouest de Saint-Henri pour devenir une vitrine sur l’agriculture. Ce lieu permettra la production alimentaire bio-intensive, la distribution d’une alimentation saine et abordable ainsi que des logements transitoires pour les personnes en situation d’itinérance.
«Paysans en ville» se concentre sur la réinsertion sociale durable des personnes en situation d’itinérance. Cette population vit une situation de rupture avec la société et est souvent atteinte de problèmes de consommation et de santé mentale qui sont des facteurs importants à considérer lors d’une réinsertion sociale. La réinsertion sociale durable se fait par le biais d'espaces de production alimentaire et de jardins thérapeutiques permettant à la personne en situation de précarité de retrouver sa valeur et son importance dans la communauté.
Les passages quotidiens du citadin se voient transformés par des milieux réparateurs en connexion avec la nature, un nouveau regard sur les pratiques agricoles, ainsi qu’une meilleure compréhension de la transformation de notre alimentation, à travers le contact rapproché de la terre et de la nature, remède à la société de consommation.
